Présentation de Juliette, 17 ans, fondatrice du mouvement :
C’est en grandissant près du port de Boulogne-sur Mer que Juliette a décidé de protéger la vie marine. Désormais étudiante à SciencesPo, elle lutte pour endiguer un système qui détruit nos océans à court terme. Juliette a rencontré des scientifiques, des politiques, des professionnels de la mer.
En juillet 2021, elle est partie à vélo à la rencontre des acteurs de la protection de l’océan dans le golfe de Gascogne et en a réalisé une campagne vidéo “En Quête de Vagues« . Depuis novembre 2021, son projet a été sélectionné en pépinière Sapiens.
Son plan d’action est ambitieux : influencer les politiques publiques sur les sujets de l’industrialisation de la filière, le mécanisme des subventions et d’attribution des quotas de pêche.
70% des captures sont faites par 5% de pêcheurs industriels, qui polluent 4 fois plus et captent 5 fois plus de subventions que les pêcheurs artisanaux.
Conséquences : la vie marine s’effondre, et 100 000 pêcheurs artisans ont disparu en 20 ans. Doit-on encore amplifier ce système ou le réformer ?
Nos objectifs d’actions sont :
L’océan se vide à une vitesse jamais vue auparavant : en 50 ans, la moitié de la vie marine a disparu. Des mega-chalutiers ont remplacé 100 000 pêcheurs côtiers depuis 20 ans. Les emplois de pêcheurs artisans se raréfient autant que le poisson.
Tout le monde le sait, mais on continue de croire que les consommateurs sont responsables, ou encore que “c’est trop technique”…
Non, ça n’a rien de technique. Néanmoins tout notre système (politique et économique) est conçu pour continuer cette danse macabre : la Commission Européenne fixe 60% des quotas de pêche sans respecter les recommandations des scientifiques, et 80% de l’argent public dédié à la pêche va aux industriels. Ainsi, il est nécessaire, pour préserver les emplois et les traditions de la petite pêche, de changer ces mécanismes injustes.
Il n’est plus temps de pleurer sur nos dauphins et nos bancs de dorades argentées. S’attaquer aux racines de cet effondrement est primordial. Il nous faut agir pour une valorisation de la pêche non-destructrice, une meilleure répartition des quotas et des subventions et le respect systématique des avis scientifiques au niveau européen.
Nous croyons qu’un collectif international de citoyens a la capacité d’améliorer les modèles politiques. Ensemble, nous pouvons avoir un impact significatif pour protéger la beauté cachée sous la surface des mers.